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Projet de loi 5 - Escamoter les contrôles environnementaux au profit du développement à tout prix

Mardi 9 décembre 2025

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) s’inquiète du projet de loi n° 5, Loi visant à accélérer l’octroi des autorisations requises pour la réalisation des projets prioritaires et d’envergure nationale.

Si les projets prioritaires que ce gouvernement veut mettre en place sont clairement bénéfiques pour les Québécois, les Québécoises et leur environnement, il n’y a absolument pas besoin d’établir des mesures d’exception pour contourner nos lois d’intérêt général ou nos procédures d’évaluation, souligne le Syndicat.

« Puisque le gouvernement souhaite favoriser des projets qui auraient besoin de déroger à nos procédures d’évaluation et à nos lois, c’est qu’il reconnaît que ces projets-là sont problématiques. Au lieu de foncer tête baissée et en toute hâte, de tels projets mériteraient soit d’être mieux ficelés, soit de céder la place à d’autres projets plus largement bénéfiques », indique Christian Daigle, président général du SFPQ. Si la CAQ veut réellement mettre en chantier rapidement des projets d’intérêt public, sans prêter flanc aux risques de magouilles autour des contrats publics ou sacrifier la protection de notre environnement, le SFPQ demande qu’il cesse sa démarche d’austérité qui met à mal nos services publics et le bien commun.

« En s’assurant d’avoir le personnel suffisant dans les ministères et organismes publics pour veiller à la planification ou la surveillance des grands projets, il y a aura moins de fiascos en accéléré à la Northvolt ou Stablex, et plus de projets mieux encadrés et soutenus par l’État québécois. Et la meilleure façon de raccourcir les délais sans réduire les exigences environnementales, ce n’est surtout pas d’affaiblir, mais plutôt de donner plus de moyens au ministère de l’Environnement, qui est depuis trop longtemps le parent pauvre du gouvernement avec un famélique 0,4 % du budget provincial », rappelle monsieur Daigle.

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