La CAQ prend encore la fonction publique pour cible

Le SFPQ accueille froidement le discours du premier ministre prononcé lors de l’assermentation de son nouveau Conseil des ministres. François Legault a indiqué la voie à suivre à ses ministres : plutôt que de proposer un réinvestissement dans les services publics, le gouvernement de la CAQ entend couper profondément dans la bureaucratie, moderniser le régime syndical et mettre de côté l’environnement au profit du développement.
 

« Quand monsieur Legault parle de diminuer la bureaucratie et la reddition de compte, nous avons bien hâte de savoir où il coupe. Dans les cadres, les organigrammes de hautes directions qui se multiplient, les structures comme les agences Santé Québec ou Mobilité Québec? Il a beau dire qu’il entend améliorer l’efficacité de l’État sans couper les services à la population, c’est faux! », affirme Christian Daigle, président général du SFPQ.

Pour ce qui est du remaniement à proprement parler, il y a plusieurs interlocuteurs que le SFPQ souhaite rencontrer dans les prochaines semaines. « Nous souhaitons discuter rapidement avec la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, France-Élaine Duranceau. Elle est notre interlocutrice principale pour tout ce qui touche aux conditions de travail du personnel des ministères et organismes. Les mesures d’austérité font déjà mal, le gel d’embauche est problématique de même que l’absence de mutation. Il en va de même pour la sous-traitance qui règne en maître au ministère des Transports alors qu’on pourrait économiser à l’interne en faisant travailler nos ouvriers du MTQ. Il faut aussi mettre un terme à la dépendance aux firmes externes en informatique. Elles ont contribué au fiasco SAAQclic qui coute plus de 1 milliard $ en deniers publics. Enfin, le ministre du Travail, Jean Boulet, pourra peut-être nous expliquer en quoi la modernisation des syndicats annoncée par monsieur Legault va améliorer la représentativité et les conditions de nos membres », a conclu Christian Daigle.