Les mesures d'austérité de la CAQ ne prennent pas de vacances
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Même si les impacts de l'austérité imposée par le gouvernement Legault sont d'ores et déjà majeurs, de nombreux ministères et organismes ont reçu l'ordre de réduire à nouveau le personnel, dénonce le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Cela entraine inévitablement des coupures de services, des diminutions d'heures d'ouverture des bureaux et le recours à la sous-traitance coûteuse pour pallier le manque de main-d'œuvre.
Ainsi, plusieurs grands ministères subissent de nouvelles coupures de personnel après un premier gel l'automne dernier, constate le SFPQ. À la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), une nouvelle consigne du gouvernement de la CAQ exige la réduction de 250 personnes en équivalent temps complet (ETC). En moins de deux ans, la CNESST aura vu son effectif diminuer de plus de 10%! Cette grave carence en matière de dotation de personnel a des impacts sur les services. On constate ainsi un pic historique du nombre d'évènements en attente de traitement pour les maladies professionnelles et une diminution substantielle du nombre d'activités de surveillance de tous types (enquête élargie, surveillance en prévention, surveillance à la suite d'une dénonciation). Du côté de l'Indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC), le nombre de dossiers de demande d'indemnisation en attente de prise en charge a augmenté de 643%. Dans près de 18 000 dossiers, les suivis ne sont pas faits à temps, faute de personnel suffisant. Au ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, comble de mauvaise gestion, des appels d'offres sont lancés pour créer des lignes de débordement un mois après plus d'une centaine de mises à pied.
« La situation est tellement préoccupante pour le service à la population que le Protecteur du citoyen appelle directement dans des ministères et organismes pour demander de respecter les délais impartis. Les services aux citoyennes et aux citoyens sont au point de rupture, il est irresponsable de continuer de réduire les effectifs. De plus, on ne peut passer sous silence l'impact psychologique pour nos membres qui se retrouvent en surcharge de travail jour après jour. Pourquoi le gouvernement de la CAQ s'entête-t-il à poursuivre dans cette voie ? Nous réclamons la fin des mesures d'austérité qui minent les services à la population, on ne peut étirer encore plus l'élastique », affirme Christian Daigle du SFPQ.