L’austérité du gouvernement Legault crée un climat de travail toxique
Sujets:
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) vient de déposer une plainte collective à la CNESST contre le gouvernement du Québec pour climat de travail toxique dans la fonction publique.
Les déclarations et actions du gouvernement quant au ménage à faire dans la fonction publique, au dénigrement du travail du personnel, aux coupures de postes et de services sont de nature vexatoire, répétées, portent atteinte à la dignité, sont hostiles et non désirées et créent un climat de travail toxique.
Selon le libellé de la plainte déposée par le SFPQ, mais aussi par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), ces situations s’apparentent à du harcèlement psychologique en milieu de travail, car on y retrouve plusieurs éléments reconnus par le courant jurisprudentiel actuel. Il y a donc risque d’atteinte à la santé psychique des travailleurs et des travailleuses.
Rappelons que les mesures d'austérité imposées à la fonction publique par le gouvernement Legault on fait perdre pas moins de 2 000 emplois entre les mois de septembre 2024 et septembre 2025.
La charge de travail augmente, mais pas les ressources. Les non-remplacements des congés, départs et retraites créent une surcharge de travail. Le constat est que les personnes sont incapables d’effectuer le travail demandé et sont inévitablement confrontées à l’échec. Les congédiements ont visé d’abord les personnes occasionnelles, puis les personnes en période de probation et les personnes permanentes sont maintenant à risque. Les coupures sont exigées, peu importe la charge de travail. Cela crée un climat de tension, de stress et d’incertitude intenable. L’employeur agit sans discernement dans un contexte préélectoral, condamne le SFPQ.
Le SFPQ rappelle que si le gouvernement souhaite réellement économiser de l’argent, au lieu de couper dans le service en région, il doit cesser de recourir à la sous-traitance onéreuse. Le nombre de sous-traitants augmente pour remplacer les personnes renvoyées. Cela mine le travail des personnes qui restent puisqu’elles doivent non seulement former les consultants, mais aussi se priver de l’expertise des gens qui ont dû quitter. Le SFPQ demande une intervention de la CNESST auprès de l’employeur, le Gouvernement du Québec, pour que cessent les actes de harcèlement et que le milieu de travail soit sécuritaire pour le personnel y œuvrant en s’assurant que l’article 2 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) soit respecté.