L’austérité est présentée comme « une forme de rigueur budgétaire rendue nécessaire par l’état des finances publiques et le niveau de la dette. » En période d’austérité, le gouvernement procède à une réduction marquée de ses dépenses, notamment en supprimant des postes et en diminuant les investissements dans certains secteurs tels que la santé, l’éducation et la fonction publique.
Ces choix politiques affectent la population québécoise dans son ensemble. Voici quelques-unes des conséquences que l’on peut observer :
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Pour les citoyennes et les citoyens
- Réduction de l’accessibilité : moins de personnel, des horaires restreints et une offre de services diminuée allongent les délais et compliquent l’accès aux services essentiels, affectant directement les citoyennes et citoyens.
- Dégradation de la qualité des services publics : le gel des embauches et le recours accru à la sous-traitance entraînent une perte d’expertise et une potentielle baisse de la qualité des services offerts.
- Déshumanisation et dématérialisation des services : le remplacement du personnel de la fonction publique par des systèmes automatisés nuit à l’accessibilité et à la qualité du soutien offert à la population.
- Réduction de l’accessibilité : moins de personnel, des horaires restreints et une offre de services diminuée allongent les délais et compliquent l’accès aux services essentiels, affectant directement les citoyennes et citoyens.
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Pour les personnes employées dans la fonction publique
- Des mesures comme le gel d’embauche font augmenter la charge de travail des personnes employées dans la fonction publique. L’augmentation de la charge de travail nuit directement à la santé mentale de nombreux fonctionnaires.
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Pour la société
- Les coupes effectuées dans certains programmes nuisent aux plus vulnérables et tendent à creuser les inégalités sociales.
o Les femmes subissent de façon disproportionnée les impacts de l’austérité : elles sont surreprésentées dans les emplois de la fonction publique et sont plus susceptibles que les hommes de vivre en situation de pauvreté.
- Les coupes effectuées dans certains programmes nuisent aux plus vulnérables et tendent à creuser les inégalités sociales.
Depuis le milieu des années 1990, les politiques d’austérité ont été appliquées de manière cyclique au Québec, nuisant périodiquement à la vigueur de l’économie.

Propositions
Même si la CAQ présente l’austérité comme la seule avenue, il convient de souligner que des solutions alternatives existent et que le fait de ne pas y avoir recours est un choix politique.
Certaines dépenses gouvernementales seraient, selon nous, à reconsidérer :
- Le recours excessif à la sous-traitance, découlant directement du sous-investissement chronique de l’État dans ses propres ressources internes, le rendant presque inévitable.
- Les subventions et mesures fiscales facilitantes aux entreprises privées, comme les investissements de 270 millions dans Northvolt et de 180 millions dans Lion Électrique, qui se sont soldés par des pertes. Les financements publics devraient être conditionnés à plusieurs critères, notamment le respect absolu des normes environnementales et linguistiques en vigueur au Québec et l’utilité sociale de la production de l’entreprise financée.
En outre, nous suggérons également de nouvelles mesures ou de revoir certaines mesures qui permettraient d’augmenter les revenus du gouvernement. Celles-ci ouvriraient la voie à un réinvestissement dans la fonction publique et dans tous les autres secteurs, pour bâtir une société plus équitable : - Un impôt sur la valeur nette de l’actif des ménages faisant partie du 1%.
- Une lutte plus vigoureuse contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, notamment en dotant Revenu Québec de plus de ressources afin qu’il puisse être davantage proactif.
Une révision des crédits d’impôt aux grandes entreprises : plusieurs crédits d’impôt sont accordés sans garantie de retombées économiques qui bénéficieraient à la majorité. - Une augmentation du taux provincial d’imposition des grandes entreprises, abolir le crédit d’impôt sur les gains en capital des particuliers et réduire les crédits d’impôt pour dividendes.