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Émilie Grenier est technicienne en environnement et garde-parc naturaliste au parc national d’Aiguebelle, en Abitibi. L’an dernier, elle a été nommée interprète de l’année par l’Association québécoise des interprètes du patrimoine. Le Journal SFPQ s’est entretenu avec elle pour découvrir ce qui fait d’elle une jeune femme passionnée.

Le parc national d’Aiguebelle (Sépaq) est un lieu protégé que l’on dit exceptionnel. En effet, le promeneur qui prend le temps d’observer y remarquera les traces du passage des glaciers et, notamment, des coulées de lave. C’est parmi des rochers âgés de plus de 2,7 milliards d’années que travaillent Émilie Grenier, ses deux autres collègues garde-parcs et près d’une trentaine d’autres femmes et hommes épris de la nature. De l’entretien des infrastructures à l’entretien ménager, en passant par l’accueil, l’administration, la conservation et l’éducation, ils se dévouent à la conservation de la fascinante histoire géologique de l’Abitibi-Témiscamingue.

Texte de Danie Blais
Service des communications

Hautes-Gorges de la Malbaie

Sept ans dans les Hautes-Gorges
En plus de se donner comme mission de susciter l’émerveillement de chacun des visiteurs du parc, à titre de garde-parc naturaliste, Isabelle est déléguée au sein du SFPQ. Son envie de s’impliquer est née lors de son congé de maternité. Pendant cette période, elle a décidé d’étudier plus en détail sa convention collective afin de s’assurer du respect de ses droits. À son retour au travail, il était naturel pour elle de faire profiter de ses connaissances à ses 50 collègues en leur offrant ses conseils et son assistance en tant que représentante syndicale.

Ce qu’elle aime le plus de son travail? Faire vivre une expérience multisensorielle aux visiteurs du parc : leur faire découvrir le parfum des arbres, les bruits de la rivière, la caresse de l’air frais. Tout cela en mettant en valeur le patrimoine naturel et historique des lieux, car, selon elle, il est primordial que les humains aient le plus de contacts possible avec la nature. « Il faut leur donner envie de la protéger, ainsi que toutes les espèces qui en dépendent. Après tout, nous protégeons ce que nous aimons et ce que nous connaissons », déclare-t-elle.

JOURNAL SFPQ : Que fait un garde-parc?

ÉMILIE GRENIER : J’anime les activités de découverte plus particulièrement et, à Aiguebelle, les garde-parcs sont également patrouilleurs et assistants en protection de la faune. Nous patrouillons donc dans le territoire pour sensibiliser les gens et faire respecter les règlements; nous vérifions les autorisations d’accès et les autorisations de pêche, par exemple.

SPFQ : Pourquoi avoir choisi de travailler au parc national d’Aiguebelle?
É.G. : C’est un pur hasard : je cherchais un emploi depuis un an et j’ai vu l’offre. Je me suis dit : « Pourquoi pas? J’adore le parc d’Aiguebelle. Ça doit être intéressant. » J’ai eu la piqûre, surtout pour les lacs Sault et Patrice, pour y faire du canot. Et sans oublier les camps rustiques qui sont super! Encore plus l’hiver!

SFPQ : Comment se passe la vie en forêt avec les moustiques de l’Abitibi?
É.G. : Pas plus difficile qu’ailleurs au Québec! Ce qu’il faut comprendre, c’est que les insectes piqueurs pondent dans les étendues d’eau, donc c’est certain qu’en Abitibi, c’est favorable. Mais il y a autant d’insectes au Mont-Tremblant qu’ici! La quantité de moustiques dépend également des précipitations : si la fonte de la neige du printemps crée beaucoup d’eau, il y aura plus d’insectes que si c’est une saison plus sèche! Certains clients cherchent même les moustiques…! Ils sont étonnés qu’il n’y en ait pas tant que ça! Alors, ça change chaque année. Avoir du bon chasse-moustiques est tout de même un incontournable!

SFPQ : Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail?
É.G. : C’est un travail très stimulant parce qu’on rencontre plein de gens en vacances et qui sont très intéressés par notre travail. Et par le parc, bien sûr. Les gens aiment beaucoup observer la nature. Il y a beaucoup d’espèces d’oiseaux à Aiguebelle et des ours, des orignaux, des loups, des coyotes, des renards (lire l’article à ce sujet) et j’en passe. Ce parc est tellement vivant, tout en étant quiet. J’adore aussi faire des tours guidés pour les journalistes et faire des chroniques radio sur les faits méconnus du parc, sur les oiseaux et, cette année, sur la façon de réagir quand on croise un ours. C’est un travail varié, même si l’horaire est déjà planifié.

SFPQ : À quoi ressemble votre quotidien au parc?
É.G. : Au début de la saison (fin mai et début juin), nous accueillons beaucoup de groupes scolaires. Entre les visites, nous révisons nos activités de découverte pour la saison; nous pouvons également créer de nouvelles activités. Nous suivons aussi des formations en tout genre, données par différents spécialistes : canot, secourisme, champignons, géologie, etc. Durant la haute saison (juin, juillet et août), nous avons un horaire fixe pour le calendrier des activités de découverte, alors les journées se ressemblent plus. Mais, à travers tout ça, je participe au Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc. Mes collègues et moi faisons aussi de la patrouille dans le parc et, entre autres, nous invitons les gens à participer aux activités de découverte et les sensibilisons aux règlements du parc. Finalement, parfois, les garde-parcs sont appelés pour répondre à des situations d’urgence. Nous sommes bien occupés.

SFPQ : Qu’est-ce que le Programme de suivi de l’intégrité écologique du parc national d’Aiguebelle?
É.G. : Tous les parcs du réseau souscrivent à un programme de suivi, mais chaque parc a ses propres indicateurs selon sa situation. En fait, ce programme est comme un bilan de santé du parc. On veut voir les changements positifs ou négatifs de l’achalandage. Le programme permet donc une gestion équilibrée entre la conservation du territoire et son accessibilité pour les activités de découverte et de plein air. Par exemple, je fais le suivi de la martre d’Amérique. Je vais donc installer une caméra avec du leurre pour vérifier la présence ou non de la martre sur le territoire du parc. Tout le monde peut avoir accès aux informations sur notre site Web.

SFPQ : Que vous procure le contact de la nature?
É.G. : Je pense que le contact avec la nature est très important pour apprendre à connaître notre propre nature. On ne peut pas vivre en harmonie et être heureux avec soi sans être sensible à la nature. L’être humain est lui-même un animal qui fait partie de cette nature, alors ne pas la comprendre et vivre sans elle est complètement absurde. Le contact avec la nature est d’ailleurs très important dès le plus jeune âge; il ne faut pas se déconnecter de ce monde si riche et éducatif! Être en contact avec la nature est aussi une façon de prendre une pause dans notre train quotidien qui va de plus en plus vite! Pour moi, être dans la nature n’est pas juste une activité : ça fait partie de moi depuis toujours!

SFPQ : Comment va Dame nature?
É.G. : Je pense qu’en général elle va bien, mais quand on regarde tout ce qui se passe sur la planète, il y a beaucoup de sujets préoccupants! Nous n’avons pas appris à prendre soin de l’environnement, mais, heureusement, les mentalités changent et on voit de plus en plus de gens dévoués à la protection de la nature et de l’environnement. La nature est en perpétuel changement et c’est certain que nous, les humains, perturbons et changeons cet équilibre, mais je pense que la nature trouve toujours son chemin, même si parfois on voit que ça va mal! Il faut être optimiste!

SFPQ : Qu’est-ce que l’Homme pourrait faire pour améliorer la santé de la planète?
É.G. : Moi, je pense que chaque petit geste compte. Et il faut surtout réveiller la conscience des gens en les sensibilisant à la nature, à faire des choix écologiques et locaux. Je pense que les garde-parcs ont un grand rôle à jouer à cet égard. Alors, se tenir informé, du moins de ce qui se passe sur la planète et au Québec, c’est déjà un grand pas.

Pour les curieux
Qu’est-ce que c’est?
www.sepaq.com/parcs-quebec/psie/quest-ce-que-cest/index.dot

Soldat du Languedoc

D’où vient le nom d’Aiguebelle?
Les noms donnés à la grande majorité des cantons de l’Abitibi proviennent des noms des capitaines et officiers des régiments de l’armée de Montcalm. Le personnage ici honoré est le chevalier Charles de Névair d'Aiguebelle, capitaine des grenadiers du régiment de Languedoc. Monsieur s’est distingué par sa bravoure lors de la bataille de Sainte-Foy (28 avril 1760).

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